En Grèce, liquidation des conventions collectives, risque majeur sur le droit de grève

La situation en Grèce n’en finit plus d’empirer. Un protocole établi lors du 2eme mémorandum prévoit qu’en cas de non signature de conventions collective, les salaires des secteurs concernés soient indexés sur… Le salaire minimum ( moins de 600 euros).

Le 14 février prochain, que certains qualifient déjà de jeudi noir pour les salariés ( encore un) plus de 600.000 employés des secteurs importants comme le secteur bancaire, les industries et les compagnies maritimes verront donc leurs salaires baisser d’environ 30% en moyenne.

C’est en réaction a ces nouvelles attaques, et pour la signature de conventions collectives, que les travailleurs des transports, puis les marins ( qui luttaient aussi pour le versement de leur salaire), se sont mis en grève ces dernières semaines. Dans les deux cas, les grèves ont été déclarées illégales, et brisées par les flics. Mercredi matin, la police a occupé le grand port du Pirée pour interdire aux travailleurs d’empêcher les briseurs de grève d’entrer.

C’est dans ce contexte que les rumeurs vont bon train, d’un possible durcissement des lois contre les grèves. Pour l’instant, le ministre du travail issu de la formation majoritaire Nouvelle Démocratie (ND, droite),  G.Vroutsis tergiverse encore. Il se heurte en effet à l’opposition des deux autres partis de la coalition, le PASOK et de la gauche démocratique (DIMAR). Ceci dit, de fait les grèves sont quasi-interdites en ce moment en Grèce…

Le 20 février prochain, aura lieu une journée de grève générale. Affaire à suivre.

Sur l’ensemble de 2012, l’économie grecque a reculé d’environ 6,5%. En parallèle, l’institut de la statistique grec fait état d’un nouveau record du taux de chômage, à 27% en novembre.

trou noir

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